Art et lumière
L’art du vitrail avec ses
méthodes de fabrication n’a quasiment pas évolué depuis son apparition en
Orient, il y a environ 2400 ans. Utiliser couleurs et lumière afin de diriger
la pensée des fidèles par des moyens matériels vers ce qui immatériel. C’est
ainsi que l’abbé Suger, historien et conseiller des rois Louis VI et Louis VII
définissait la fonction du vitrail. Le verre est d’abord fabriqué avec du sable
et de la potasse. Vers le Xe siècle, de la chaux est ajouté ce qui
le rend moins altérable. A partir du XIIe siècle, le verre plat est
obtenu par la technique du soufflage. Le verrier souffle une bulle qu’il ouvre
à une extrémité pour obtenir par un mouvement rapide de rotation, un disque
plat. Une autre technique dite « bohémienne ou lorraine » le verrier
fend la bulle sur toute sa longueur, le cylindre est ouvert puis placé dans un
four pour être complètement déroulé. En France, le verre coloré fait son
apparition vers le Ve siècle. A l’origine, le décor est exécuté à
l’aide d’une teinte unique, brune ou noire selon les régions. Au XIVe
siècle, l’invention du jaune d’argent permet une coloration légère et brillante
qui permet des œuvres plus raffinées. La technique de nos jours reste proche de
celle utilisée par les bâtisseurs de cathédrales du moyen age.