Les dérives de la fiscalité
Les 50 niches fiscales coûtent 115 milliards d’Euros à l’Etat.
Les plus grosses niches fiscales :
Réduction des charges sur les bas salaires.
TVA de 5,5% sur les travaux d’entretien de logements.
Exonération sur les heures supplémentaires.
Crédit d’impôt Recherche.
Prime pour l’emploi.
Avantages sur capitalisation et assurance-vie.
TVA à 5,5% dans la restauration.
Crédit d’impôt sur emploi à domicile.
Abattement de 10% sur les retraites et pensions.
Crédit d’impôt Développement Durable.
Exonération pour contrat d’assurance-santé complémentaire.
Exonération des prestations familiales allocation adultes handicapés.
Demi-part pour les personnes seules avec enfant à charge.
TVA à 5,5% pour fourniture de logement dans les hôtels.
Crédit
d’impôt sur intérêts d’emprunt pour la résidence principal.
Coût des niches en milliards d’Euros pour l’année 2008 :
Allemagne 16Mds
Pays-Bas 11 Mds
Etats Unis 668 Mds
Suède 18 Mds
Royaume-Uni 227 Mds
Espagne 53 Mds
France 73 Mds
En France, le nombre de niches fiscales est passé d'environ 418 en 2003, à 468 en 20108. En première estimation, il existait environ 4869 niches fiscales différentes qui représenteraient un manque
à gagner supplémentaire (pour l'État) de 50 à 73 milliards d'euros10. En vérité, en seconde estimation, (celle-ci totalement fiable et exhaustive), il existe 509 niches fiscales, la différence avec le
nombre trouvé par la mission de la commission des finances venant de niches « occultes » non apparentes sur plusieurs exercices qui se rapportaient à la fiscalité locale et ne figuraient pas dans
l'inventaire du document (voies et moyens tome 2) annexé au projet de loi de finances pour 2008[réf. souhaitée]. Le volume global de la dépense n'en a pourtant pas été affecté. C'est le rapport
Fouquet 11 du Conseil d'État rendu public le 23 juin 200812 qui clôt en quelque sorte la "querelle des niches" en donnant des pistes de réforme décisives13. Il existe environ 200 dispositifs
dérogatoires au seul impôt sur le revenu (IR), pour un coût total de 39 milliards d'euros en 200814. Si cette estimation est exacte, la suppression des niches ferait passer l'apport de l'IR aux
finances publiques d'entre 45 et 50 milliards d'euros à environ entre 85 à 90 milliards, sans affecter les autres ressources de l'état ; et les prélèvements obligatoires augmenteraient de plus de 2
points de PIB.
En 2010, si le nombre de niches fiscales est élevé une quinzaine de niches « coûtaient » la moitié du total8.
En 2016, les 451 niches fiscales recensées viennent diminuer les recettes fiscales de l’État d'un montant de 85,6 milliards d'euros. Leur montant progresse plus rapidement que ne le prévoyait la
programmation pluriannuelle. Les dispositifs de maîtrise de ces dépenses, introduits par la LPFP, sont toujours peu opérants. L’efficacité des niches fiscales est de plus rarement mesurée1,15.
En 2017, les niches fiscales les plus importantes sont le CICE (15,7 milliards) et le crédit d'impôt recherche (5,5 milliards), qui bénéficient aux entreprises. Du côté des particuliers, les niches
fiscales les plus importantes sont les soutiens aux travaux dans les logements (3,4 milliards) ainsi que les aides fiscales pour emploi d’un salarié à domicile, garde d’enfant, employé de maison ou
prof d’anglais (4 milliards sur deux dispositifs). Le montant total des niches fiscales est de 89,9 milliards d'euros16.
En 2018, il est prévu que le montant des niches fiscales augmente de 7,3 % pour atteindre près de 100 milliards d'euros et que leur nombre passe à 457.
Objectif | Niche pour l'entreprise (non exhaustif) |
Coût (« Manque à gagner ») pour les finances publiques) et année[Quand ?] |
---|---|---|
Encouragement à l'auto-entrepreneuriat | Régime de l’auto-entrepreneur | 276 millions d'€ |
Création/reprise d'entreprises | Aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d’une entreprise (ACCRE) | 169 M€ |
Accompagnement des entreprises | Mesures dérogatoires d’accompagnement des entreprises19 | 102 M€ |
Favoriser la cession des entreprises | Exonérations de plus-values de cession professionnelle20 | 1115 à 1550 M€ |
Développement des PME | Taux réduit d’IS pour les PME | 2,1 MM€ |
Capitalisation des PME | Dispositifs dérogatoires incitant à la capitalisation des PME21 | 3,01 MM€ |
Encouragement à la participation | Exonération des plus-values à long terme sur la cession des titres de participation | 6 MM€ (pour 2009) |
Développement des entreprises | Régime de l’intégration fiscale | 19,5 MM€ (2008) |
Développement des entreprises | Régime des sociétés mère-filles | 34,9 MM€ (2009) |
Développement des multinationales | Régime du bénéfice mondial consolidé | 302 M€ |
Développement des entreprises | Heures supplémentaires | 4,5 M€22 |
Développement de la restauration | TVA réduite sur la restauration | 3,5 milliards €22 |
Développement des entreprises | Niches sociales ; exonérations de cotisations sociales | 42 M€ en 2009 23 |