Une histoire, une région, une commune, une église

Rappel :

             L’incinération est de règle jusqu’à la fin du IIIe siècle. Les cendres du défunt sont recueillies dans une urne en verre ou en terre cuite, elle est placée généralement dans un coffre funéraire. Il est donc assez facile de dater « notre urne » de Coulanges.

            La dévotion des  chemins de croix fut diffusée par les Franciscains qu’à partir du XVe siècle. Une quinzième station est apparue en 1958. Elle représente Marie espérant la résurrection du Christ.

            La chaire date du XIIIe siècle, lorsque les prêcheurs commencèrent à expliquer au peuple les fondements du christianisme.

            L’interdiction d’inhumation dans nos églises date du 10 mars 1776 par le roi, avec transfert de nos cimetières en dehors des agglomérations. Un deuxième  décret du 12 juin 1804 reproduit les dispositions de la déclaration royale.   

La plupart des vitraux de l’époque romane n’ont pas résisté aux guerres et aux pillages. Pour notre église, ils datent du XIXe siècle. L’étude des vitraux met en évidence, l’évolution des techniques et des matériaux employés du 1er siècle au 7eme siècle. Les vitres coulées et étirées équipent dès la fin Augustéenne, les bâtiments publics, résidences de luxe, lieux de culte et surtout établissements thermaux. Les vitres soufflées apparaissent dans le courant du IVe siècle. Les premiers vitraux peints apparaissent au VIIIe siècle.

Ce n’est seulement qu’au cours de la seconde moitié du IVe siècle que la coutume se répand de désigner les églises sous le nom d’un saint, non seulement pour les distinguer mais aussi pour effacer les survivances des religions précédentes. Saint Martin détruit les idoles, y met à la place son dieu et installe moines et prêtres. Nos églises auvergnates ont comme caractéristique essentielle une voûte de la nef contrebutée à l’aide de voûtes en demi-berceau. Le Christianisme venue d’Orient apparait en Gaule seulement vers 150 avec une communauté nouvellement installée dans la vallée du Rhône. Après la mort de Jésus-Christ, Madeleine1 débarque à Marseille et commence à répandre la bonne parole à partir de Lyon. En 1239, Noble Hugues de Carbonières et Rigal son fils ravagèrent la paroisse de saint-Bonnet. L’église fut gravement endommagée et Carbonières fut condamné à verser une forte amende en faveur d’Algagette de Bourbon, maître de la milice du temple. Certains textes nous racontent, la mésaventure mortelle de Jehan Dufayet, demeurant au Bourdalat (bourg du lac = la Glébade). Il voulut inhumer le corps de sa fille Anne sous le sol de notre église en prenant comme prétexte que ses ancêtres reposaient en cette commune. Or, un certain Guillaume de Tournemyre habitant Saint-Bonnet qui n’était ni fondateur, ni bienfaiteur, s’en vint un dimanche de l’assomption en plein office, avec des complices munis de pioches et armés, ils creusèrent la terre avec fureur, démembrèrent le corps de la dite fille et mirent les différents morceaux ou bon leur sembla, comme gens furieux et enragés. L’officient ainsi que les fidèles présents furent menacés de mort, s’ils intervenaient. Afin de se protéger de toute cette haine, Jehan Dufayet se barricada dans son manoir, portant à la ceinture un grand couteau. Il fut assailli un jour par un complice de Tournemire, un certain Corbollès. Jehan Dufayet se défendit et frappa mortellement Corbollès. Pour ce fait, Dufayet fut condamné et ses biens saisis par la justice. Pour venger la mort de son serviteur, les Tournemyre attaquèrent le Bourdalat, Jehan Dufayet reçu quarante coups de couteaux2. Avant d’aller de vie à trépas, il adressa au roi une humble supplication afin de retrouver ses biens. Ceci est relaté dans une lettre de rémission donnée au roi Louis XII en l’an de grâce 1498.

Inhumation dans l’église de Saint-Bonnet

Les curés de St-Bonnet et les familles nobles avaient le droit d’être enterrés dans l’église.

-          Le 3 octobre 1692, est enterré dans la chapelle St-Jean Baptiste, messire Pierre Vidal, prêtre, âgé de 42 ans en présence de Pierre Serre, son beau-père.

-          Le 10 avril 1703, Jeanne Vidal de Palhès (peut être une sœur du curé Vidal).

-          Le 23 mai 1705, Catherine Serre de Pailhès.

-          Le 24 mai 1705, Pierre Serre de Pailhès, beau-père de Pierre Vidal.

-          Le 2 juillet 1705, Anne Serre, femme d’Antoine Lizet de Pailhès.

-          Le 26 août 1706, Jean Rolland de St-Bonnet, âgé de 81 ans.

-          Le 11 septembre 1706, Rongier de Ruzolles.

-          Le 1er février 1711, Antoine Lizet de Pailhès, âgé de 45 ans.

-          Le 2 janvier 1717, Antoine Lizet de Pailhès, âgé de 45 ans.

-          Le 31 mars 1719, Pierre Gilbert, prêtre, âgé de 75 ans.

-          Le 19 décembre 1719, Catherine Serre, femme Roland de St-Bonnet.

-          Le 15 mai 1724, Guillaume Roche de Leybros.

-          Le 5 mai 1734, Nicole Apcher, village d’Escous.

-          Le 4 juillet 1740, Elisabeth Blanchefleurs, fille de Jean-Baptiste, médecin, chirurgien, époux de Dame Elisabeth de Murat, habitant à Salers.

-          Le 23 octobre 1740, Antoine de Mossier, sous le cœur de l’église, docteur en Sorbonne, curé de l’église archiprêtré de Rochefort, âgé de 72 ans.

-          Le 28 février 1746, Catherine Spinouse, fille de Barthélémy, avocat à Salers.

-          Le 21 décembre 1751, Jean-Charles Henry de Chazettes, mort à Boussac.

-          Le 8 septembre 1766, Courboulès, prêtre de 83 ans de Boussac, oncle de Guillaume, Vicaire.

-          Le ? 1768, Messire Pierre Ange Fumel, curé, docteur en théologie, archiprêtré de Rochefort.

-          Le 13 janvier 1776, Antoine Guillaume, vicaire, 39 ans.

Les quatre familles importantes enterrées sous le sol de notre église.

            Les Mirebeau :

 Famille importante, elle était propriétaire du château de Tougouse. Démoli, il sera reconstruit en maison bourgeoise par Mr. Broquin vers 1860. Jacques de Mirebeau, seigneur de Pradines et Fialex, figurent en 1616, 1631, et 1637 parmi les consuls de Salers. Fialex épousa le 16 novembre 1767, Françoise de Mirebeau, fille de Louis qui lui apporta en dot les domaines de Tougouse et de Roche avec les montagnes de Lestrade et d’Enfialex, paroisse de St-Bonnet. Cette famille, originaire d’Aurillac possède un tombeau dans l’église des Révérends Pères de l’Observance de Saint François de cette ville. Plusieurs membres de cette famille furent procureurs au baillage du siège présidial3 d’Aurillac.

-           Le 25 avril 1724, Dame  de Mirebeau (Anne Claire Boudy)  de Tougouse est inhumée dans notre église, en présence de François et Louis de Mirebeau et gaspard de Ruzolles son gendre.

-           Le 11 juillet 1726, Louis de Mirebeau de Tougouse, âgé de 40 ans rejoint Dame de Mirebeau.

-          Le 8 septembre 1746, inhumation dans notre église d’Hélène Laporte, épouse de François de Mirebeau. Ce même François décèdera le 29 janvier 1751.

-          Le  20 janvier 1756, Françoise de Mirebeau, à l’âge de 11 mois. Fille légitime de Louis de Mirebeau  de Fialex et de demoiselle Toinette Roux.

-          Le,  ( ?) 1759, François de Mirebeau, décédé à Tougouse, âgé de 75 ans.

-          Le 3 octobre 1759, décès à Tougouse de François de Mirebeau II, âgé de 75 ans. Il sera suivit par Pierre de Mirebeau le 10 décembre 1761 à l’âge de 55 ans.

-          Le 10 décembre 1766, inhumation dans notre église de Raymond de Mirebeau, fils de Louis de Mirebeau et de demoiselle Toinette Roux, décédé au village de Tougouse, âgé de 18 mois. Les témoins étaient : Antoine Chambon et Bernard Guillaume du même village.

-   Le 21 mai 1776, décès de Louis de Mirebeau, seigneur de Fialex4, avocat au parlement de Paris, époux d’Antoinette Roux. Cette famille compte huit membres enterrés sous les dalles de notre église. Elle disparaitra totalement avec le mariage en 1767 de Louise Françoise de Mirebeau.

Petite info historique :

Ignace-Exupère de Douhet, écuyer, seigneur de Cussac, Saligoux, Chameyrac, Fialex, épousa le 16  novembre 1767, Françoise de Mirebeau, fille de Louis qui lui apporta en dot les domaines de Tougouse et de Roche avec les montagnes de Lestrade et d’Enfialex. A cause de sa qualité de noble, il obtint le 27 septembre 1776 contre les consuls et habitants de Saint Bonnet, un arrêt de la prévôté de Mauriac qui ordonna la radiation de son nom du rôle des tailles, tant pour ses biens que pour ceux de son épouse. Pendant la Révolution, il donna asile aux prêtres proscrits de leurs églises et il mourut à Roche le 8 novembre 1818, laissant quatre enfants. Marie de Mirebeau, chassée du monastère Saint Dominique de Mauriac pendant la révolution se réfugia dans sa maison natale de Roche.  

Les Ferrières de Sauveboeuf : le XIIIe siècle ne nous fournit que peu d’information sur cette famille. Les ascendants des Ferrières de Sauveboeuf du Pays de Salers étaient originaires du Périgord. Charles-Antoine de Ferrières est le personnage le plus considérable de sa famille ; c’est lui qui le premier porta le titre de marquis de Sauveboeuf, nous ne savons pas exactement à partir de quelle date,  mais il y a tout lieu de penser, qu’à la suite de ses éminents services militaires, il y eut vers 1635, époque où nous le voyons pour la première fois ainsi qualifié, une érection de la terre de Sauveboeuf en marquisat.

 Pour la région de Saint-Bonnet, on trouve : Annet de Ferrières de Sauveboeuf épouse  le 11 août 1633 Louise de Tournemire. Leur fils Claude de Ferrières hérita de Leybros qui épousa le 16 mars 1671, Louise Gabrielle d’Apchon. Leur fils Jean Angélique était seigneur de Saint-Bonnet, Leybros, Saint-Martin- Valmeroux et il fut grand sénéchal d’Auvergne. Jean Angélique épousa à Salers Isabeau Pradel.  En 1789, François Ferrières de Sauveboeuf venait de vendre Leybros à Mr Tyssandier d’escous, lorsque les tumultes de la Révolution atteignirent la région, il quitta le pays de Salers, alors que trois de ses filles5 furent emprisonnées à Salers et à Mauriac. Son quatrième fils, Louis-François né en 1762 au moulin d’Arnac en Corrèze fut assassiné en 1814. Recruté pour des missions secrètes au Proche-Orient sous le ministère Vergennes (ministre de Louis XVI). Pendant, une partie de la Révolution, il fut indicateur de prison pour le Comité de sûreté générale.

-          Le 4 décembre 1692 a été enterré dans l’église de St-Bonnet avec les solennités requises, noble  Jacques de Ferrières, marquis de Sauveboeuf, âgé d’environ 20 ans, inhumation en présence de Pierre Serre et de François Ronger qui n’ont pas désiré signer.

-          Le 26 mai 1734 a été enterré avec les cérémonies accoutumées dans l’église paroissiale de St-Bonnet et au tombeau de ses ancêtres, noble Jean-Angélique de Ferrières, chevalier, seigneur, comte de Sauveboeuf, Leybros, St-Bonnet et autres places, conseiller du roi, Grand Sénéchal d’Auvergne, âgé d’environ 60 ans, époux de dame Elisabeth Pradel décédée hier en la ville de Salers. Lequel a déclaré avant sa mort, vouloir être enterré dans l’église de St-Bonnet.

-          Le 5 novembre 1738, Jean François de Ferrières, chevalier, marquis de Sauveboeuf, seigneur de St-Bonnet, Leybros, Moulin d’Arnac et autres places, capitaine au régiment du roi, âgé d’environ 24 ans, époux de dame de Raffin décédée en la ville de Salers. A déclaré avant sa mort, vouloir être enterré dans l’église de St-Bonnet.

 

 

 

 

Famille Landrodie d’escous : le château d’Escous appartenait à Antoine de St-Julien, seigneur d’Escous ; marié à Jacqueline de Turenne et dont la fille unique, damoiselle de St-Julien épousa Jean- François de Landrodie, écuyer, seigneur de Malpertus et gentilhomme du prince de Condé qui prit part avec ses descendants aux guerres de religion, en qualité de lieutenant des gardes de Ventadour. Ses fils figuraient dans les armées du roi. L’un deux, Antoine de Landrodie mourut en Guyane, aide-major au régiment de Rilhac. Il fit les campagnes d’Italie, de Hollande et avait été appelé en 1635 par l’arrière-ban6 à la place de son père devenu trop vieux. Charles de Landrodie, fils d’Antoine né en 1670, écuyer et seigneur d’Escous eut pour fille Jeanne-Louise de Landrodie qui vers 1712 épousa messire François Tyssandier, conseiller du roi, lieutenant civil et criminel au baillage des Montagnes d’Auvergne, séant à Salers et prit le titre de seigneur d’Escous. En 1570, le château d’Escous fut détruit par les Huguenots.

-          Le 20 mai 1644, est décédé Jehan de Landrodie et enterré dans notre église.

-          Le 14 juillet 1701, damoiselle Jeanne de la Sale, femme de noble François de Landrodie, écuyer est décédée à l’âge de 60 ans en présence de Pierre Serre et de Jean Fabre qui n’ont pas signé.

-          Le 11 octobre 1704, a été enterré dans l’église de St-Bonnet avec les solennités requises, noble Jean de Landrodie, âgé de 73 ans, inhumation  en présence de Jean Serre et de Jean Fabre qui n’ont pas signé.

-          Le 19 août 1729, a été inhumé dans l’église de St-Bonnet, Antoine de Landrodie, décédé à l’âge de 70 ans environ.

-          Le 29 mars 1738, Jean de Landrodie, écuyer, âgé de 78 ans, décédé au lieu d’Escous ; ont été présents : Antoine de Tyssandier et Joseph de Landrodie, sieur d’Escous.

-          Le 12 janvier 1750, a été enterrée Jeanne-Louise de Landrodie avec toutes les cérémonies de première classe ; ont assisté à la sépulture : Jean-Joseph, frère de la défunte et Jean-Joseph fils aussi de la défunte.

Petite info historique :

La propriété a été achetée aux sœurs de Gabriel Tyssandier par le docteur Guillaume, maire de St-Bonnet, le 20 mars 1879 pour la somme de 135 000 frs.

La succession de Jean-Marie-Antoine Tyssandier d’Escous date du 11 juillet 1845 (père de Gabriel). Melle Guillaume devint propriétaire au décès de son père, elle était directrice de l’école libre des filles de Salers, restée célibataire. Elle vendit Escous à Jules Jarrige de St-Bonnet le 10 juin 1919.

Note : on retrouve la tombe des Landrodie au cimetière de Salers.  

 

 

Famille Layac de Boussac :

Famille originaire de Champeix et dont une branche habitait le Limousin. Les recherches de 1666, situent la famille de Baron, seigneur de La Martre, de Bonnencontre, de Layait et de Boussac a fait preuve depuis Jean de Baron, fils de Guillaume, marié par contrat du 9 janvier 1455 avec Antoinette de Sauterolles. Ils descendent par divers degrés de Josserand de Baron, écuyer mentionné dans les actes de 1374 et 1378.

Armoiries : de gueules à deux pals d’argent à la bande de sable, chargée de trois rois d’échiquier d’argent brochant sur le tout.

-          Le  28 août 1689, a été enterrée dans l’église de St-Bonnet avec les solennités requises  dame Jeanne de, Baron âgée de 24 ans, inhumation en présence de Jean Gindre ( ?) et de Jean Courboullès.

-          Le 8 mars 1694, noble Jean de Baron de Layac, âgé de 40 ans, inhumation en présence de Jean Lavergne  et de Jean Courboullès qui n’ont pas signé.

-          Le 25 janvier 1694, a été enterrée damoiselle Anne de Chazettes, femme de noble Jean de Baron de Layac, âgée de 40 ans, en présence de Jean Lavergne et de Jean Courboullès qui n’ont pas signé.

-          Le 8 mars 1695, a été enterré dans notre église, noble Jean de Baron de Layac, âgé 40 ans, en présence de Jean Lavergne et de Jean Courboullès.

-          Le 22 juillet 1702, a été enterré dans l’église de St-Bonnet, noble Jean de Baron de Layac du village de Boussac, âgé de 77 ans et en présence de Pierre Layac, Antoine Courboulès qui n’ont pas signé.

-          Le 7 novembre 1760, est décédé, Jean de Baron de Layac, le jour d’hier au village de Boussac puis inhumé dans notre église. Ont assisté à la sépulture Antoine Guillaume du village de Boussac Gérôme ( ?) Douhet du bourg de St-Bonnet qui n’ont pas signé.

-          Le 8 juin 1763, a été inhumé dans notre église devant l’autel de St-Blaise de dame Marie de Mathieu, veuve de messire Jean de Baron de Layac, écuyer, morte le jour précédent au village de Boussac, âgée d’environ 75 ans. Ont été témoins, messire Antoine du Baron de Layac son fils, et de messire Jean de Layac, écuyer, son petit fils.

Le  14 septembre 1764, mademoiselle Jeanne de Layac, fille de messire Jean  de Baron de Layac et de dame Gabrielle Duplantadis, décédée le jour précédent au village de Boussac, âgée d’environ 4 mois, a été inhumée dans notre église en présence de Jean de Baron de Layac et messire Antoine de Baron de Layac. Diverses alliances seront réalisées avec les familles de Douhet, de Fayet, de Faure, du Vernet, etc.

-          Le  27 novembre 1766, a été inhumé dans l’église demoiselle Toinette de Layac, fille à messire Jean de baron de Layac, écuyer, décédée au village de Boussac le jour d’hier, âgée d’environ 15 mois ; ont été témoins, Pierre Tiple et Antoine Albessard de ce bourg qui n’ont pas signé.

-          Le  17 novembre 1766, a été inhumée dans notre église, demoiselle Gabrielle de Layac, fille à messire Jean de Baron de Layac, écuyer et à dame Gabrielle Duplantadis, décédée au village de Boussac7, âgée d’environ 4 ans ; ont été présents Antoine Albessard et Pierre Tiple.

Petite info historique :

Après la conversion de l’Empereur Constantin au christianisme, l’Eglise se pose en héritière du monde romain. La première véritable cathédrale est de Saint-Jean de Latran, s’inspirant directement des basiliques du Bas-Empire. L’espace de la cathédrale devient rapidement le centre névralgique de la ville. L’absence de chaises facilite le déplacement et la rencontre des fidèles. On se parle, on commerce, on festoie, le cœur étant réservé à la prière. Elle devint par instant lieu de sacre, ainsi 35 rois de France seront sacrés dans la seule cathédrale de Reims. La cathédrale devient la garante de la stabilité du royaume.

Les vitraux dans l’église de Clermont-Ferrand :

Les trois fenêtres racontent la vie de Saint-Bonnet qui fut évêque de Clermont à la fin du VIIe siècle. Après une éducation soignée, il fut nommé référendaire (premier ministre) à la cour de Sigisbert II, roi d’Austrasie, à Metz. Puis il alla comme gouverneur à Marseille dans les années 670. A ce moment-là, son frère Avit, alors évêque de Clermont mourut et désigna Bonnet pour successeur, ce qui fut accepté par l’Eglise. Saint-Bonnet resta 10 ans à la tête du diocèse puis se démit de ses fonctions et prit l’habit de bénédictin au monastère de Manglieu. Il mourut à Lyon lors de son retour d’un pèlerinage à Rome. La cathédrale a conservé jusqu’à la Révolution, une très antique chasuble que l’on disait avoir été donnée par la Vierge Marie à Saint-Bonnet ; cette relique était vénérée lors des fêtes de la sainte Vierge.

1)     Madeleine = Marie-Madeleine = Marie de Magdala, disciple de Jésus.

2)     Jehan Dufayet décèdera six semaines plus tard.

3)     Fialex : nom d’une montagne dans la paroisse de Saint-Bonnet et qui fut donnée en dot à Marie de Douhet, épouse Baldus.

4)     Tribunal chargé des affaires civiles et criminelles d’importance secondaire de 1552 à 1791.

5)     Pendant la révolution, Louise Hélène de Ferrières de Sauveboeuf, dite Madame de St-Bonnet ; Gabrielle Marguerite de Ferrières de Sauveboeuf, religieuse ; Léonarde de Ferrières de Sauveboeuf furent emprisonnées et n’obtinrent leur libération qu’après avoir signé un certificat de bonne conduite, fourni par la commune de Salers. Le 24 juillet 1794, Marguerite de Tournier Aiguillon fut la seule femme du Cantal à monter sur l’échafaud à Aurillac.

6)     Service militaire, réservistes.

7)     L’abbé Léopold Lafarge décrit une hutte sauvage à la Sagne, habitée par l’Hermite Antenou, vivant seul avec ses chèvres, ses brebis, son porc et son chien.

Note : La qualité des blasons est altérée  par la protection du copyright.